Petit miracle d'internet : une alerte et, de temps en temps, surgit des profondeurs du passé une pièce historique. Cette fois, c'est une lettre manuscrite de "notre" Pierre-François Audry qu'il écrivit dans sa maison, notre maison, mais dans quelle pièce ? En 1835, le logis finissait dans l'actuelle salle des petits déjeuners qui était alors une cuisine avec son potager suivie d'une salle à manger ouvrant vers la Garenne... Gageons qu'il prit la plume dans le secret de sa chambre aux hautes fenêtres ouvrant sur le parc... Les chênes étaient plus jeunes de 184 ans...
Cette lettre, signée Audry de Puiraveau, écrite à Puiraveau* le 23 juillet 1835, fut adressée à Maître Léonce Pelloutier, Avocat à Nantes, qui l'invitait à une réunion des Républicains à laquelle il ne pourrait se rendre étant sous le coup d'un arrêt de la Chambre des Pairs : cf. le fameux procès d'avril dont le jugement inique lui fit prononcer cette phrase célèbre, "L'infamie des juges fit la gloire des accusés", phrase que l'on retrouve gravée sur une médaille de cuivre frappée à son effigie le 4 juin 1835. Cette médaille figure dans notre petite galerie de portraits du grand homme et sur notre page Facebook.
* Orthographe du village à l'époque, maintes fois transformée au fil du temps. De vieilles cartes antérieures** à Audry mentionnent d'autres graphies : Piraueant (1621 et 1627), Puyreveau (1634), Puyraveau (1650), Puiraveau (1688), Puyravaut ou Puyravaud (1732), Pitravault (1772), Puyraveau (1778), Puiravault (1784). Au XIXème siècle, le village devient Puiraveau sous la plume d'Audry que l'on nomme pourtant Audry de Puyraveau ! Et enfin Puyravault depuis le début du XXème siècle mais ceci pourra faire l'objet d'un autre article du blog du Clos de la Garenne.
** Source : Cartes anciennes du Poitou et des Charentes - Geste éditions - 2011