Agriculteurs contre écolos
Pourquoi la guerre de l’eau a déjà éclaté
Depuis plus de dix ans, les projets d’implantation des bassines, ces réserves d’eau de substitution défendues par les agriculteurs irrigants, fracturent avec violence le monde paysan en Charente-Maritime et dans les Deux-Sèvres. Une lutte qui se radicalise et qui témoigne de l’extrême difficulté à adapter ses pratiques au réchauffement climatique
C’est un sujet que l’on a souvent qualifié de triste et d’inquiétant. Triste, car il fracture avec une rare violence l’univers agricole tout entier, opposant dos à dos et dans une incompréhension totale, ceux qui défendent ces fameuses bassines à ceux qui les condamnent. Inquiétant, car l’inexistence de points de vue médians, ou la non-émergence de figures moins radicales entre les pour et les contre, est spectaculaire. À l’image du nucléaire, ce débat polarisé ne fonctionne que sur des anathèmes et des positions irréconciliables. Tout au long de cette enquête, nous n’avons pas rencontré, dans les Deux-Sèvres et en Charente-Maritime, la moindre personne capable de proposer une esquisse, du moins une tentative de synthèse ou une alternative entre les arguments des deux camps.
Une logique d’affrontement binaire qui n’annonce rien de bon alors qu’elle devrait permettre de tracer les contours politiques de deux thématiques essentielles de notre quotidien : la gestion future de l’eau et la composition de nos assiettes pour les années à venir.
Pourquoi les irrigants poussent en leur faveur
Dans le contexte de plus en plus violent de réchauffement climatique et donc de sécheresse à répétition, le rôle des bassines vise à permettre l’arrosage des cultures en période estivale, quand l’eau est plus rare, sans pomper la ressource directement dans la nappe.
Comment ça marche ?
Pour irriguer leurs champs, les agriculteurs (ceux qui ne sont pas raccordés à une bassine déjà existante) pompent l’eau dans les rivières et la nappe phréatique. Or l’été, il est de plus en plus fréquent que ces nappes soient à sec (parfois dès le printemps). C’est ce que l’on appelle l’étiage, qui s’accompagne des désormais traditionnelles coupures de robinet actées par les préfectures. Pour que ces interdictions cessent de les pénaliser, afin de sécuriser leur accès à l’eau et leurs rendements, les agriculteurs irrigants (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles et la Coordination rurale) et la Coopérative de l’eau des Deux-Sèvres ont imaginé de créer ces bassines, également appelées réserves d’eau de substitution. Elles permettent aux agriculteurs qui y sont raccordés de pomper l’eau des nappes phréatiques l’hiver (quand elles sont suffisamment renflouées par la pluie), de les stocker et d’y puiser la ressource en période de sécheresse.
Les 16 bassines de la Sèvre niortaise
A la recherche des mares en Charente-Maritime
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Un orage de grêle dévaste un village en Dordorne
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Pénurie d'eau dans nos campagnes
Date de dernière mise à jour : 30/08/2022