Vélo en bois Canada
Ce vélo écolo en bois cherche des distributeurs en France
Laissez tomber l’aluminium et le carbone. Le vélo en bois de frêne conçu par trois passionnés au Canada, pourrait bientôt se frayer un chemin jusqu’en France. En plus d’être confortable, performant et pas plus lourd que les bécanes classiques, le vélo de route de la toute jeune entreprise Picolo est aussi écoresponsable.
Pour atteindre des sommets, il n’y a pas que le carbone et l’aluminium. Dans le monde du vélo, d’autres matériaux se font une petite place. Depuis deux ans, à Montréal, l’entreprise Picolo Vélo s’est lancé le défi de commercialiser des montures en bois. La bécane réalisée en frêne du Québec devrait débarquer en France l’an prochain.
Après avoir relevé ce défi un peu fou au Canada, Loïc Dehoux, Nicolas Goupil et Pierre Laplante, les trois dirigeants franco-canadiens de cette start-up, ont en effet décidé de mettre les moyens pour investir le marché français.
« On cherche des distributeurs et on espère pouvoir faire des démonstrations dans l’Hexagone l’an prochain, si la situation sanitaire le permet », précise Loïc Dehoux.
Quatre ans de travail pour le concevoir
Cette idée un peu folle a germé il y a près de 15 ans, dans la tête de Pierre Laplante, aujourd’hui sexagénaire. Ce Montréalais est allé trouver deux ébénistes, Loïc Dehoux, 56 ans, et Nicolas Goupil, 36 ans, afin de réaliser ce projet pour son usage personnel.
Loin de penser qu’il avait un petit vélo dans la tête, ces spécialistes du bois ont approuvé l’idée et l’ont même convaincu d’aller plus loin : créer un vélo commercialisable.
Ensemble, ils ont fait flèche de tout bois pour y parvenir. Quatre ans de travail et trois prototypes plus tard, ils sont arrivés à un produit final au design soigné. Leur clientèle cible ? Des passionnés de cyclisme à la fibre environnementale qui « recherche une pièce belle et unique ».
Un vélo écoresponsable qui stocke le carbone
En matière d’écologie, cette petite reine est en effet imbattable. « Le bois est un matériau renouvelable. Les arbres constituent des réservoirs naturels capables d’absorber le CO2 présent dans l’atmosphère et de stocker le carbone. Alors préférer le bois aux autres matériaux qui eux, rejettent du carbone dans l’atmosphère, est forcément meilleur pour la planète », explique l’ébéniste qui s’est rapproché d’une école d’ingénieur de Montréal pour réaliser un comparatif de l’empreinte carbone du Picolo Vélo par rapport aux cadres traditionnels.
Un achat pour la vie
Enfourcher cette bicyclette est également durable car l’idée de ses concepteurs est qu’on puisse la conserver à vie. Étanchéité, dégradation du bois.... Tout a été pensé pour que l’engin ne craigne ni l’eau, ni l’usure du temps. Autre argument écolo : « 99 % des vélos vendus dans le monde aujourd’hui sont conçus en Asie. La fabrication du nôtre est réalisée de A à Z, avec des matériaux locaux, à Montréal. »
Design, confort, légèreté
Mais acheter un tel vélo n’a rien d’une lubie d’écologistes, défendent ses concepteurs. Contrairement aux idées reçues, le bois offre aussi un grand confort. « Sa rigidité et sa capacité à absorber les vibrations de la route en font un vélo plus confortable. Ceux qui ont eu l’occasion de l’essayer (en France notamment) ont été très surpris et souvent ils l’adoptent. »
Le bois n’est pas non plus un frein à la performance. L’utilisation de ce matériau reste encore marginale certes, avec seule une poignée d’entreprises dans le monde qui se sont lancées, mais les résultats sont concluants selon les trois acolytes.
« Pour un vélo de route, le poids est le premier facteur de décision d’achat. C’est absurde ! Pour nous, 90 % des cyclistes n’ont pas besoin d’un vélo ultraléger. Monté, le nôtre pèse entre 8 et 8,5 kg, contre 7 à 7,5 kg pour ceux en carbone. Il n’y a pas tant de différence que ça ! »
À partir de 4 000 €
Tout en gardant le caractère artisanal de la fabrication, les trois entrepreneurs aimeraient augmenter la cadence de leur production. Jusqu’ici seuls une quinzaine de vélos, conçus à la demande, sont sortis de leur atelier, dont quelques-uns à destination de la France.
Ce démarrage en douceur s’explique en partie par le prix du produit. Enfourcher ce vélo nécessite un peu de moyens. « On a fait le choix du haut de gamme. Pour s’équiper, il faut compter 6500 à 14 000 dollars canadiens (soit entre 4000 et 9 000 €) selon le choix des composants. C’est un prix que beaucoup de cyclistes mettent pour des vélos classiques dont la conception est beaucoup moins coûteuse. »
Alors pourquoi pas choisir du bois.
Picolo, le tout premier vélo de performance en bois
entièrement imaginé et fabriqué au Québec !
Lorsque le design et la sensualité du bois rencontrent la performance, pédaler devient une expérience unique et exaltante! Les vélos PICOLO sont le fruit de l’amour du bois et du vélo. Avec de superbes cadres en bois de frêne entièrement conçus et fabriqués à la main par des ébénistes au savoir-faire incomparable, les vélos PICOLO offrent ergonomie, précision, vitesse, confort et style!
Ces vélos de créateurs conjuguent fièrement savoir-faire artisanal et haute technicité : chaque vélo est une véritable œuvre de Maîtres Artisans fabriquée pour des coureurs passionnés. Les vélos PICOLO sont plus que des objets de désir. Certes, iIs attirent tous les regards, mais leur performance et leur absorption des chocs les destinent à des connaisseurs qui veulent se démarquer. Du bois à caresser et une monture à arborer en tout temps, en tout lieu : de l’effervescence des quartiers urbains au calme des routes de campagne, PICOLO est le vélo de bois de frêne de luxe, synonyme de liberté absolue!
Draisienne
Photo de Jean Marie Chesné
Date de dernière mise à jour : 22/02/2023