« Tout le monde n’aura pas sa charentaise sous le sapin »
La production française ralentie par des problèmes d’approvisionnement
Les confinements et couvre-feux ont incité les consommateurs à acheter des chaussons. Les ventes ont bondi de 11 % en 2020, pour atteindre 392 millions d’euros.
Christian Coculet assure l’ultime étape de fabrication de charentaises. Celui que ses collègues surnomment « Kiki » est juché sur une chèvre, un outil doté de deux pieds métalliques en forme de cornes, qui lui permet de retourner les chaussons cousus à l’envers. Le geste est sec, réalisé des deux mains.
Dans L’Atelier Charentaises à La Rochefoucauld (Charente), Kiki est l’un des treize salariés qu’Olivier Rondinaud et Michel Violleau ont promis d’embaucher en 2019, lors de la relance de la marque Rondinaud, fondée en 1907. Il dit avoir accepté ce défi à « une condition », celle de pouvoir « en porter une paire » sur son lieu de travail. « Parce qu’en charentaises, on est bien », raconte cet ouvrier de 55 ans.
Christian Coculet dans la dernière étape de la fabrication de la charentaise, le retournage sur un banc à detourner que l’on appelle la chèvre. le 30 novembre 2021.
YOHAN BONNET POUR « LE MONDE »
Par Juliette Garnier (La Rochefoucauld et Montbron (Charente), envoyée spéciale.
https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/12/02/tout-le-monde-n-aura-pas-sa-charentaise-sous-le-sapin-la-production-francaise-ralentie-par-des-problemes-d-approvisionnement_6104374_3234.html
Date de dernière mise à jour : 04/12/2021