Alain Delon
Interview d’Alain Delon
Alain Delon dans le palais du Guépard, l’un des plus grands films de l’histoire du cinéma. 53 ans après, l'acteur a accepté de retourner au Palais Gangi à Palerme, là où Luchino Visconti a tourné la mythique scène du bal.
Doucement les Basses 1971
Alain Delon et Paul Meurisse en Pays Bigouden durant l'année 1970. On le voit partir de Tronoën, rejoindre la plage direction la Torche, passer derrière les dunes à Pors Carn dans un chemin aujourd'hui disparu rejoignant la route de Saint-Guénolé, bifurquer dans la campagne de Plomeur (Kerégard) en évitant une 2CV, pour finalement arriver à la cathédrale de Quimper ! Musique de Claude Bolling.
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Alain Delon en prêtre Sermon du Pardon
Sermon épique d'Alain Delon dans le rôle de l'abbé Simon Médieu, prêché en chaire en la Chapelle Notre-Dame-de-Tronoën, à Saint-Jean-Trolimon, devant un parterre de bourgeois, de marins et de bigoudènes en costume traditionnel
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Alain Delon "J'ai un très très mauvais caractère" 1975
"Il vaut mieux avoir un mauvais caractère que pas de caractèrea du tout". Delon, lucide et cash, se confie à Christian Defaye, pour Spécial Cinéma, le 26 novembre 1975. L'acteur français revient sur sa carrière cinématographique, ses expériences de producteur, son entrée dans le monde des affaires, son séjour à Hollywood, sa brève carrière théâtrale. L'entretien se termine par l'évocation du tournage du film "Rocco et ses Frères" sous la direction de Luchino Visconti
Il y a 50 ans, Alain Delon jouait les curés à Tronoën
Alain Delon en soutane sur un cyclomoteur, un recteur qui refuse les caméras dans sa chapelle, des Bigoudènes en coiffe dans les rues de Paris… Tels sont les ingrédients de « Doucement les basses », film-farce de Jacques Deray sorti il y a 50 ans. Retour sur le plus gros nanar jamais tourné en Pays bigouden.
Alain Delon en Pays bigouden. En cette année 1970, la nouvelle sonne comme un coup de tonnerre. L’acteur ténébreux, qui n’a encore jamais mis les pieds en Finistère, est une superstar à l’aura internationale. Avec ses rôles dans « Le Samouraï », « La Piscine » et, plus récemment, dans « Borsalino », il est au sommet de sa gloire. L’homme marche au coup de cœur. Au début des années 70, il refuse un immense rôle auprès de Brando dans « Le Parrain » de Coppola. Delon veut changer son image et décide d’embrasser la comédie. Jacques Deray, avec qui il a déjà tourné, l’embarque dans l’aventure. Le réalisateur ambitionne de réaliser « un film un peu surréaliste, drôle et naïf ». « Doucement les basses » racontera l’histoire d’un curé breton dont la vie sera bouleversée lorsqu’il apprendra que son ancienne femme, qu’il croyait morte depuis des années, veut revenir à lui. Mais cette dernière a aussi décidé de se donner à tous les matelots du coin si son ex-mari ne la reprend pas. C’est écrit, le scénario scabreux ne fera pas dans la dentelle. Au casting, on retrouve Nathalie Delon (alors divorcée d’Alain depuis deux ans), Paul Meurisse, Julien Guiomar ou encore Paul Préboist. La fine équipe débarque en Pays bigouden en décembre 1970. Elle a réservé la totalité du château de Kernuz, à Pont-l’Abbé.
Le château de Kernuz
Jacques Deray a jeté son dévolu sur l’enclos paroissial de Tronoën. « C’est en faisant le tour de Bretagne que je suis venu ici. J’ai trouvé le cadre très beau et l’église (en fait une chapelle) superbe », confie le cinéaste, dans les colonnes du Télégramme, à quelques jours du tournage.
La chapelle ne sera pas un studio de cinéma !
Le réalisateur va d’emblée tomber sur un obstacle de taille sur son chemin : l’abbé Yves Paul. L’intraitable recteur de Saint-Jean-Trolimon interdit tout bonnement l’accès à la chapelle. Celle-ci est pourtant l’un des décors principaux du film. Les autorités religieuses vont jusqu’à interdire aux acteurs de jeter un simple coup d’œil à l’intérieur de l’édifice. Échaudé par l’expérience d’un tournage précédent, « Les Naufrageurs » en 1958, le curé ne veut pas que le lieu de culte se transforme à nouveau en studio de cinéma. « Ce film n’est pas une histoire anti-ecclésiastique. Il ne met pas en cause l’Église », se défend Jacques Deray dans le Télégramme, tentant de détendre l’atmosphère. Rien à faire. « Ils pourront toujours tourner devant la chapelle », répond sèchement l’abbé, la veille du tournage. Ambiance.
LES AVENTURIERS
Alain Delon : découvrez le château de Douchy
ALAIN DELON DOUCHY
Barbara - Göttingen (1967)
Date de dernière mise à jour : 12/03/2023