Musée de la Résistance de Vassieux-en-Vercors
Musée de la Résistance
Vassieux-en-Vercors
Le musée de la Résistance créé par Joseph La Picirella se situe au cœur du village de Vassieux.
La façade représentée sur la photographie est maintenant intégrée dans un bâtiment résultant de l'aménagement du musée depuis son rachat par le département de la Drôme Un plan incliné permettait d'accéder au musée. Sur l'esplanade du musée sont exposés un fuselage de planeur d'assaut DFS 230 et des containers parachutés. Le portail est orné d'une mitraillette Sten brisée en deux, surmontée d'un blason sur lequel est écrit Pax. Le fondateur du musée, Joseph La Picirella, voit dans cette arme brisée un symbole de la paix. La façade est en grande partie couverte par une peinture murale où se mêlent des symboles de la Résistance et les visages de personnages qui ont joué un rôle important dans l'histoire de la Résistance dans le Vercors.
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Ancienne peinture murale de la façade du musée de la Résistance
Clic ci dessous pour voir l'album photo
http://museedelaresistanceenligne.org/media436-MusA#album-tab
Vue générale de la peinture murale de la façade du musée de la Résistance de Vassieux-en-Vercors. Cette œuvre est désormais à l'intérieur du musée, protégée des intempéries par un nouveau bâtiment. Elle représente des personnages qui se sont illustrés lors des événements du Vercors en 1944. Tous, ils luttent contre l'aigle hitlérien qui emporte un bébé (la jeunesse, l'avenir). L'aigle est abattu par la croix de Lorraine (épée, la Résistance) alors que brûle un village (Vassieux).
Sur la porte d'entrée du musée, on peut voir la mitraillette Sten brisée : arme emblématique de la Résistance mais aussi symbolique de tout armement. Au dessus, le mot « Pax » : la paix triomphant de la guerre.
La peinture a été réalisée sur bois, sur de grands panneaux. Œuvre de Marcel Labeste, ami de Joseph La Picirella, originaire de la région d'Épernay, elle date de 1973 et se trouvait déjà en façade le jour de l'inauguration du musée. Elle a été déposée pour rénovation. Une fois restaurée, scellée sur son emplacement originel, elle est intégrée dans l'extension du bâtiment. Ainsi préservée des intempéries, elle accueille les visiteurs qui gravissent l'escalier conduisant aux salles du musée rénové. Par sa valeur symbolique, elle est étudiée par ailleurs.
Contexte historique
Le musée de la Résistance de Vassieux-en-Vercors s'inscrit dans les lieux de mémoire qui parsèment le Vercors. Œuvre d'un Résistant, il tient une place prépondérante pour diverses raisons. Précurseur, créé avant le mémorial du col de la Chau, il reçoit un nombre de visiteurs supérieur à ce dernier. Le musée est situé dans le village. Son originalité est de présenter l'histoire de la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale, particulièrement celle du Vercors, à travers la vision d'un homme, Joseph La Picirella (1924-2010), Résistant du Vercors pendant les évènements tragiques de juillet 1944. Après la guerre, il collecte tous les objets qu'il peut trouver, civils et militaires. Il ouvre son musée au public le 9 juin 1973. En 1999, Joseph La Picirella le cède au Conseil général de la Drôme qui prend en charge sa modernisation. Sa gestion est assurée par la Régie départementale des châteaux de la Drôme et du musée de la Résistance. Les différents types de documents sont représentés dans le musée depuis la carte d'alimentation jusqu'à une importante collection d'armes, en passant par le récit des événements, des photos de Résistants. Pour diverses raisons, le travail de Joseph La Picirella a été parfois critiqué. Cela n'enlève rien à son œuvre. Sans lui, une remarquable collection de documents n'aurait pas été rassemblée et préservée. La richesse est telle que l'on pourrait réaliser plusieurs musées avec. Il est regrettable que l'auteur de la notice ait entendu des professeurs d'histoire, travaillant pour le musée de la Résistance de Grenoble, dire que la visite du musée n'était pas intéressante et que sa visite n'était guère profitable pour des élèves (réunion du 8 mars 2006, CRDP de Grenoble avec comme thème : visiter un musée).
C'est justement parce que le musée de Vassieux-en-Vercors présentait (en 2006) les défauts classiques des musées « accumulation » qu'il méritait une visite, ne serait-ce que pour montrer les erreurs à ne pas commettre ou subir. Cette position est d'autant plus surprenante que le musée de Vassieux, bien situé historiquement et géographiquement, reçoit sûrement plus de visiteurs que ceux de la région.
Le département de la Drôme a réalisé une rénovation du musée qui a soulevé de nombreuses discussions. Un bâtiment ajouté constitue la nouvelle entrée du musée. Il abrite la salle d'accueil, une librairie et protège la peinture murale, précédemment soumise aux intempéries.
Une polémique s'est développée sur les choix muséographiques à réaliser. Pour certains, notamment les anciens Résistants et leurs amis, il ne fallait pas toucher à l'organisation du musée. Pour d'autres, des Résistants aussi, la présentation devait être complètement modifiée, dépoussiérée.
Le dilemme a été résolu en définissant une voie médiane. Les concepteurs de cette rénovation ont voulu conserver la particularité originelle du musée en utilisant les techniques audiovisuelles actuelles. Le musée apparaît toujours comme l'œuvre d'un homme, non d'une administration ou d'une association. Le résultat est intéressant et concluant même si des améliorations sont à apporter. Les nouvelles techniques de présentation des documents sont utilisées avec des bornes informatives interactives. Une chronologie plus simple, plus aérée et plus accessible permet de bien appréhender les événements. On a conservé une très grande partie du matériel, photos, armes. Des salles sont réservées à des expositions temporaires. Traduisant la volonté de mise en valeur de l'objet, plusieurs espaces, au rez-de-chaussée, n'en présentent que quelques-uns, particulièrement bien légendés.
Un détail a surpris l'auteur de la notice. Il concerne la photo de l'affiche du musée. On y voit une scène que la quasi-totalité des visiteurs est incapable de situer dans l'espace et dans le temps. La photo représente la récupération des corps des Résistants tués sur les pas (cols) orientaux du Vercors lors des combats de Juillet 1944. Les personnages de la scène, située à l'aplomb des falaises, portent des masques imprégnés de parfums (lavande ?) pour supporter l'odeur des corps en décomposition. Le choix de ce spectacle apparaît peu heureux. L'auteur ne connaît pas les raisons de cette option.
Le musée rénové a été inauguré le 26 juin 2010 en présence du président du Conseil général et d'autres personnalités drômoises.
L'exemple du musée de Vassieux-en-Vercors montre bien les incertitudes sur l'avenir des musées de la Résistance.
Un autre musée de la Résistance, moins connu, existe dans la Drôme. C'est le Centre historique de la Résistance en Drôme et de la Déportation de Romans-sur-Isère devenu musée de la Résistance en Drôme et de la déportation de Romans-sur-Isère. Sa muséographie est sensiblement différente de celle du musée de Vassieux. Un parcours pédagogique permet d'intégrer la Résistance en Drôme dans le contexte historique de la Seconde Guerre mondiale.
Avec le mémorial de la Résistance du col de la Chau dominant le village de Vassieux, le mémorial de Mirmande, la Drôme possède quatre lieux de mémoire qui permettent d'aborder raisonnablement l'histoire de la Résistance drômoise.
Le mémorial de la Résistance du col de la Chau
Avec une approche différente, les deux musées drômois, séparés par une cinquantaine de kilomètres, ne se concurrencent pas.
SOURCE
http://museedelaresistanceenligne.org/media436-MusA
Comment est né le projet ?
L’AERI (anciennement Association pour des études sur la Résistance intérieure) travaille, depuis plus de dix ans, à la réalisation de cédéroms (ou dvd-roms) sur la Résistance locale. Depuis le 1er janvier 2012, c’est au sein de la Fondation de la Résistance que le département AERI poursuit ses activités.
Grâce à cette opération, elle a réussi à se constituer un réseau dynamique de plusieurs centaines de personnes sur toute la France (enseignants, résistants, archivistes, historiens, étudiants, universitaires, conservateurs, représentants des collectivités et des associations…).
L'AERI a acquis un savoir-faire en mettant en place :
- une méthodologie de travail en réseau, via un site Intranet,
- une console d’administration unique, l’applicatif en ligne ,
-des compétences à la disposition des équipes (juriste, cartographe, chercheurs étrangers…)
L'AERI a récolté une masse documentaire considérable :
- plus de 30 000 documents (affiches, tracts, lettres, journaux, photos, documents sonores ou archives filmées…),
- 25 000 fiches historiques (thématiques, bibliographiques), 50 000 noms, 19 000 faits, et plus de 6 000 lieux référencés.
- 20 000 références archivistiques et bibliographiques.
D’où l’idée de créer, en lien avec de nombreux partenaires (fondations, ministères, collectivités, musées, centres d’archives, associations, centres de recherche…), un site portail de référence sur la période : le Musée de la Résistance en ligne (1940-1945).
Grâce à l’outil Internet et aux technologies qui lui sont rattachées, le Musée de la Résistance en ligne est un site :
- résolument grand public,
- visible car à dimension nationale et internationale,
-valorisant des contenus culturels numériques en rassemblant des ressources, en diffusant de l’information et en redirigeant intelligemment le visiteur vers l’interlocuteur adapté.
(*) Interface où toutes les équipes du réseau AERI entrent le contenu de leur futur cédérom ou dvd-rom (fiches historiques, liens hypertextes, médias, sources, index lieux et personnes…).
Des objectifs multiples
Inscrire ce site Internet au sein des territoires.
La Résistance est fondamentalement un phénomène de nature locale. Les populations ont souffert des interventions de l’occupant. Ils ont vu les résistants à l’œuvre. Ils en conservent une mémoire très vive (mémoire collective, familiale ou des lieux).
Sauvegarder un patrimoine menacé par la disparition des acteurs, l’avenir incertain de certaines collections (petits musées associatifs, archives familiales…), le danger de voir s’effacer dans notre paysage quotidien les traces de la Résistance (lieux de vie et d’action des résistants, lieux de mémoire…).
Rendre accessible immédiatement et en permanence une collection virtuelle vaste et cohérente sur l’histoire de la Résistance, provenant d’une multitude de fonds d’archives publics et privés en France et à l’étranger.
L’absence de contraintes physiques permet l’enrichissement perpétuel de cette « collection ».
Faire de ce musée le site portail de référence sur la Résistance, en : mutualisant les ressources propres au Musée virtuel (espaces d’expositions, bases de données, outils…), les compétences (connaissances et savoir-faire) et les réalisations de chacun des partenaires, facilitant les échanges au sein même du réseau des partenaires, mais aussi et surtout avec le grand public.
Transmettre cette histoire au plus grand nombre.
Le fait de travailler sur Internet touche un très large public (démocratisation du savoir), notamment les jeunes, familiers du multimédia.Apporter un nouveau regard sur le traitement et l’exploitation des documents (archives papier, objets, archives sonores et filmées, cartes animées…).
Dans les espaces d’exposition seront présentés des documents contextualisés, commentés au sein des parcours (« cheminements virtuels »). L’accès sera résolument multimédia, avec cette possibilité de « creuser » pour aller vers des contenus plus complexes.
Musée de la Résistance de Vassieux-en-Vercors
Légende :
La photo représente les anciennes façade et entrée du musée de la Résistance créé par Joseph La Picirella à Vassieux-en-Vercors
Genre : Image
Type : Photo
Producteur : cliché Alain Coustaury
Source : © Archives Alain Coustaury Droits réservés
Détails techniques :
Photographie argentique en couleur. Voir aussi l'album photo lié.
Date document : 2005
Date de dernière mise à jour : 22/07/2020