Aziyadé
Aziyadé
Dernier voyage de la stèle funéraire d'Aziyadé d'Istanbul à Rochefort
9 Décembre 2009 Rédigé par Nat et publié depuis Overblog
Vous avez fait la connaissance, il y a bien lontemps déjà, d'Aziyadé, cette jeune et belle circassienne qui habitait dans un harem d'Istanbul à la fin du XIXème siècle.
Elle a été aimée passionnément - mais silencieusement - par Pierre Loti, ce jeune officier de marine qui devint le plus célèbre des turcophiles français.
Du prénom de sa bien-aimée, Il a fait le titre d'un de ses ouvrages les plus célèbres.
Représentation d'Aziyadé réalisée par Pierre Loti visible dans la maison qu'il a occupée quelques mois à Istanbul sur Divan Yolu
Aziyadé ne survit pas au départ de celui qu'elle aime et se laisse mourir de chagrin. Lorsque Loti revient à Istanbul et cherche à revoir celle qu'il n'a pas oubliée, il apprend son décès.
Il se rend sur sa tombe et décide de voler la stèle funéraire de la sépulture de son amour d'Orient et la remplace par une autre. Cette stèle trône depuis dans la pièce-mosquée aménagée par l'écrivain dans sa maison familiale de Rochefort-en-Mer, en France.
Stèle d'Aziyadé dans la maison de Loti - reproduction d'une photo du livre "La maison de Pierre Loti à Rochefort"
J'ai visité à deux reprises, il y a bien longtemps, cette bien curieuse maison de voyageur qui exhale un parfum d'Orient bien prononcé.
Je me souviens parfaitement de la surprise et de l'émotion qui étaient miennes en découvrant cet intérieur la première fois, en 1986, n'imaginant guère à l'époque que je marcherais sur les pas de Pierre Loti et d'Aziyadé.
http://www.dubretzelausimit.com/article-fantome-d-orient-de-pierre-loti-58132825.html
Pierre Loti Wikipedia
Aziyadé est le premier roman de Pierre Loti, publié anonymement en 1879. Le livre a pour thème une histoire d'amour dans le cadre exotique de la Turquie de 1876-1877 entre un officier de marine européen et une jeune femme du harem d'un riche vieillard, d'abord à Salonique puis à Istanbul (Loti l'écrit Istambul ou Stamboul et utilise parfois le nom de Constantinople).
Pierre Loti présente d'ailleurs lui-même le roman comme « le récit, circonstancié et agrémenté de descriptions, d'une amourette à la turque » (Eyoub à deux, XXIII), mais la mort dramatique de l'aimée abandonnée malgré lui par le héros amènera celui-ci à prendre conscience de la profondeur de sa passion et lui fera rechercher la mort. Pierre Loti a écrit ainsi une version exotique du mythe romantique de l'amour tragique, les amants reposant tous deux dans la terre turque mais en des lieux différents.
La forme du roman est originale, mêlant à la fois le journal intime du héros et la correspondance qu'il échange avec des proches et qui permet le recul par rapport à l'intrigue. Pierre Loti exploite aussi la fragmentation stylistique en utilisant des paragraphes brefs et juxtaposés regroupés dans des chapitres eux-mêmes courts, ce qui crée une sorte de contrepoint au thème romantique de l'œuvre.
Le roman — moins lu aujourd'hui — reste emblématique de l'orientalisme qui a marqué la littérature et les arts du XIXe siècle en France1.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Aziyad%C3%A9
A la recherche de la tombe d'Aziyadé
Cela fait bien longtemps que je souhaitais aller à la recherche d'Aziyadé, ce Fantôme d'Orient qui révèle les talents de romancier de Julien Vaud, officier de marine, plus connu sous le pseudonyme de Pierre Loti.
De là est né ce court-métrage d'une dizaine de minutes qui m'a étonnée et bouleversée à la fois et que je vous invite à découvrir.
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Date de dernière mise à jour : 20/08/2020