La Rochelle cap au large
Avec la victoire de Yannick Bestaven, La Rochelle regarde vers le large
A peine débarqué sur les pontons des Sables d'Olonne, le vainqueur du Vendée Globe évoquait ses espoirs d'un renouveau de la course au large à La Rochelle. Un message apparemment reçu cinq sur cinq par les élus locaux
Et si la victoire de Yannick Bestaven apportait un vent de fraîcheur sur le milieu de la voile rochelaise ? • © SEBASTIEN SALOM-GOMIS / AFP
La Charente-Maritime, une terre de marins ; depuis toujours, la façade Atlantique est le meilleur slogan publicitaire pour vanter le mérite du département et, plus particulièrement, de sa "capitale", La Rochelle. L'élément océanique est fort légitimement mis en exergue pour supporter les milieux de la conchyliculture, du tourisme bien sûr ou même de la filière nautique.
"Il faut absolument faire quelque chose pour la course au large."
Mais les marins, eux, les sportifs qui en ont fait profession, avaient la désagréable sensation de tirer des bords carrés dans les pertuis charentais depuis quelque temps. Et puis, dans la nuit de mercredi à jeudi dernier, l'un d'entre eux a amarré son bateau sur les pontons des Sables d'Olonne. Yannick Bestaven venait de gagner la plus prestigieuse des courses au large et, tout de suite, à peine débarqué, avait une pensée pour ses camarades skippers.
Ce que j’espère, c’est que La Rochelle et la Nouvelle aquitaine vont pouvoir construire là-dessus. J’aimerais qu’il y ait un centre d’entraînement en Aquitaine de course au large parce que je ne suis pas le seul marin, il y a beaucoup de talents et j’aimerais vraiment que les jeunes et les moins jeunes puissent aussi avoir accès à ça un jour. Ils le méritent. Il faut absolument faire quelque chose pour la course au large et j’espère que cette victoire pourra faire passer le message.
"J'espère que les Rochelais vont se rendre compte qu'ils ont le vainqueur du Vendée Globe chez eux."
C'est que le dossier ne date pas d'hier et, depuis le temps, les producteurs de naphtaline ont quelque peu prospéré sur la question de sa conservation à l'abri des regards. Pourtant, dans cette même nuit vendéenne, Jean-François Fountaine était, à bord de la vedette SNSM, le premier à venir accueillir au large le héros du jour. "C’est comme quand notre équipe de rugby gagne, c’est La Rochelle qui gagne", explique le maire de la ville, "il a toujours revendiqué son appartenance à La Rochelle, il se déclare Rochelais, il est installé ici avec sa famille depuis de nombreuses années. Il s’était installé au plateau nautique pour pouvoir préparer son bateau. Donc, c’est formidable pour l’image de La Rochelle et pour les jeunes".
Un enthousiasme qui est forcément partagé par tous les amoureux de la voile dans la cité huguenote. Après tout, c'est vrai, depuis Jean-Yves Terlain dans les années 70, Pierre Follenfant ensuite avec l'aventure du multicoque "Charente-maritime", Isabelle Autissier bien sûr, sans oublier les skippers de la Mini-Transat et la médaille d'or de Charline Picon aux Jeux Olympiques, oui, la Charente-Maritime est terre de marins. Mais voilà, beaucoup d'entre eux ont mis le cap sur le Morbihan, La Trinité ou Lorient, ces dernières années.
"De l’olympisme à la course au large, on a connu de grands projets et de grandes victoires locales et notamment rochelaises", explique Julien Pulvé, un des meilleurs espoirs de la course au large à La Rochelle, "ça a été à un moment mis un petit peu de côté pour des différentes raisons, mais aujourd’hui on se rend compte qu’on peut faire plein de choses". Même constat pour Christine Briand, triple championne du monde, qui ne peut que se réjouir de la victoire de son ami et qui, comme beaucoup, pense que Chef de Baie, l'actuel port de pêche, pourrait être une base idéale pour des projets de voile hauturière.
Cela fait des années que certains militent pour que le port de pêche accueille des bateaux à fort tirant d'eau parce que le bassin des chalutiers, ce n'est pas une solution. Mais, en tant que coureurs, on patine un peu et on souffre un peu de ce manque de cohésion, de collaboration et même de rencontres. C'est vrai qu'avec Yannick, on se dit qu'on se voit au salon nautique, on se voit aux Sables mais à La Rochelle, on n'y arrive pas. On n'a pas de lieu commun pour se voir et mettre une synergie en place. J'espère que les Rochelais vont se rendre compte qu'ils ont le vainqueur du Vendée Globe chez eux.
"La volonté politique, elle est là."
On l'aura compris, tout cela ne se résume pas à une simple question d'hauteur de marée et de manutention portuaire. Nos voisins lorientais ont certes magnifiquement réussi à tirer à profit de ces contingences géographiques, mais ils ont surtout créé une dynamique économique et sportive qui a séduit bon nombre d'acteurs de la filière. Reste que depuis peu, Chef de Baie, le port de pêche de La Rochelle, est sous la responsabilité commune de la Communauté d'Agglomération et du département. Certains dossiers pourraient donc sentir un peu moins la naphtaline.
C’est vrai que parce qu’il y a un plan d’eau en profondeur et en largeur, Lorient a capté beaucoup de bateaux. En largeur, hélas on ne peut rien faire. On ne peut pas accueillir les immenses trimarans Ultim parce qu’il faudrait déplacer les tours et les portes du bassin des chalutiers, ce qu’on n’imagine pas. Par contre des Imoca, oui, avec probablement un point d’escale à Chef de Baie au port de pêche. On va évoquer ça avec le département pour voir s’ils sont d’accord de participer au financement d’installation de pontons. Mais les pontons, ce n’est pas le seul équipement. Il y a aussi besoin d’avoir des bases logistiques à terre. Est-ce qu’on peut en mettre au port de pêche ? Je n’ai pas la réponse. On est dans une réglementation particulière. Mais j’y suis bien sûr favorable. La volonté politique, elle est là. La question, c’est d’avoir des femmes et des hommes qui portent ce projet comme Isabelle Autissier et Pierre Follenfant en leur temps et comme Yannick aujourd’hui. On peut aider un projet mais on ne peut pas le faire à la place de. En tout cas, d’avoir un porte drapeau comme Yannick, c’est formidable.
"Je pense que c'est quelque chose dont on doit discuter avec Yannick" renchérit Stéphane Villain, vice-président du conseil départemental de Charente-Maritime, "collectivement, on a tous intérêt à regarder ça de près". En terme maritime, on appelle ça un bord rapprochant ou comment choisir un cap qui vous ramènera au plus vite à bon port. Décidément, ce Bestaven est un fin stratège.
Yannick BESTAVEN-MAÎTRE COQ IV
Le film des 80 jours de course
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Maitre Coq Vendée
Minotiers de métier depuis 1942, ils font face après-guerre à la concurrence et à la difficulté de trouver des débouchés à leur production traditionnelle.
Les 2 frères vendéens ont alors l’audace des entrepreneurs. Ils décident de se lancer dans la nutrition animale, métier proche de la minoterie. Dès 1955, ils commercialisent leur production sous leur propre marque « Superprovendes » destinée à l’alimentation des volailles.
Puis, très vite, ils s’intéressent à la logique de filière : pourquoi ne pas nourrir, préparer et vendre nos propres volailles ?
La famille Arrivé décide alors de s’associer avec ses clients, les éleveurs de volailles. En 1967, le premier atelier d’abattage est inauguré à St Fulgent au cœur du Bocage Vendéen, site historique toujours en activité aujourd’hui.
La marque Maître CoQ est alors créée en 1969 pour valoriser les volailles de l’entreprise vendéenne dans les linéaires de plus en plus nombreux des supermarchés français.
Dans les années 70, la marque va proposer à sa clientèle une offre de plus en plus large en volaille crue (poulet et dinde). Elle va alors développer son savoir-faire dans le métier de volailler qui lui permet aujourd’hui encore d’être une des premières marques de volaille française.
Dans les années 90, Maître CoQ confirme un véritable talent pour l’innovation à succès. Le volailler comprend vite que les français n’ont plus forcément ni le temps, ni l’envie ni le savoir-faire pour préparer des repas au quotidien. La marque propose alors du Poulet déjà assaisonné et déjà rôti dans ses ateliers présenté dans des sachets micro-ondables. Les CoQ’Ailes et le Poulet du Rôtisseur sont des solutions repas facile au quotidien. C’est à cette période que la marque imagine avec ses éleveurs un poulet de souche semi rustique, le Poulet certifié Pleine Saveur, qui offre un poulet de qualité avec une belle tenue à la cuisson, à un prix abordable.
Dans les années 2000, la marque continue sa stratégie d’innovation et lance le Poulet nourri aux Graines de lin en collaboration avec Bleu Blanc Cœur ou le haché de Poulet rôti, déjà cuit rapide à poêler. La marque compte également à sa gamme les incontournables du rayon volaille : le poulet Label Rouge ou le poulet Bio.
Depuis 2010, l’aventure continue avec l’audace de la maturité. La marque continue de développer l’offre de snacking de volaille avec la CoQenBox. En 2015, elle s’est également lancée à la conquête du rayon surgelé .
Maître CoQ a aujourd’hui 50 ans. Derrière la marque, plus de 2500 collaborateurs et des centaines d’éleveurs travaillent chaque jour dans le grand ouest et le centre de la France pour élever et préparer des volailles de qualité.
Date de dernière mise à jour : 01/02/2021