Romy Schneider & Michel Piccoli
Les choses de la vie
Musique du film - Philippe SARDE
Romy Schneider & Michel Piccoli (1970)
Le chef-d'oeuvre intemporel de Philippe SARDE. Compositeur nostalgique et mélancolique qui a collaboré avec Claude Sautet dans 11 films ! Cette musique est parue dans l'album "Les choses de la vie - Max et les ferrailleurs" sorti en 1969.
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Philippe Sarde, né le 1,2 à Neuilly-sur-Seine, est un compositeur français de musique de film.
Il est le frère aîné du producteur Alain Sarde.
Sa mère, Andrée Gabriel, est chanteuse à l'Opéra de Paris. Dès 5 ans, il entre au conservatoire. Il suit des études d'harmonie, de contrepoint, de fugue et de composition avec Noël Gallon3. Il a deux frères : Frédéric et Alain Sarde. Philippe Sarde a pour parrains Georges Auric et Noël Gallon. Tout jeune, il s'intéresse également au cinéma et collectionne des bobines de vieux films français oubliés de nos jours.
À 17 ans, il réalise un court-métrage en noir et blanc et en 35 mm dont il compose la musique et demande à Vladimir Cosma de l'aider à l'orchestrer. Il hésite alors entre la réalisation cinématographique et la musique. À 18 ans, il rencontre Claude Sautet et lui propose de signer la musique de son film Les Choses de la vie. Écrite en un mois seulement pour quelque 70 musiciens, Les Choses de la vie est le premier coup de maître d’un compositeur alors seulement âgé de 20 ans : c'est le début d'une longue carrière4,5.
Sarde est un homme fidèle à certaines valeurs comme l'amitié et, outre Claude Sautet, il va développer une collaboration très suivie avec certains cinéastes, dont André Téchiné, Jacques Doillon, Pierre Granier-Deferre, Georges Lautner, Marco Ferreri, Laurent Heynemann ou Bertrand Tavernier.
Sa personnalité exigeante et son perfectionnisme musical ne connaissent pas (ou peu) de limites et Sarde n'hésite pas à demander aux musiciens ou orchestres les plus renommés de venir travailler sur ses partitions : le saxophoniste Stan Getz (sur Mort d'un pourri), le trompettiste Chet Baker (sur Flic ou Voyou), le violoniste Stéphane Grappelli, le London Symphony Orchestra, etc.
Il se définit lui-même comme un "scénariste musical", dont le rôle est d'exprimer musicalement ce que le réalisateur ne peut traduire par les images6.
Toujours à la recherche de nouvelles sonorités où le répertoire classique côtoie une écriture contemporaine parfois proche de l'atonalité, la musique de Sarde combine souvent différentes instrumentations assez singulières. À ce titre, sa partition pour le film La Guerre du feu constitue un point d'orgue dans sa filmographie imposante, où il combine deux orchestres, des chœurs, des solistes et des percussions dans un style avant-gardiste.
Il n'hésite pas non plus à retravailler certains de ses thèmes musicaux pour en proposer de nouvelles variations sur d'autres films : c'est le cas pour le thème musical du film Le Chat qui sera ré-exploité sur un autre film, ou du thème pour le film Le Choc, réutilisé sur The Manhattan Project par exemple.
Le succès de sa musique pour le film Tess et sa proposition pour l'Oscar de la meilleure musique en 1981 lui ouvrent les portes de Hollywood avec le film Le Fantôme de Milburn.
Mais toujours fidèle à son éthique qui lui dicte ses choix professionnels, il ne mènera qu'une carrière timide aux États-Unis, contrairement à ses illustres aînés tels Georges Delerue ou Maurice Jarre.
Depuis plusieurs années, quelque peu déçu par le cinéma français, il a considérablement ralenti sa cadence. Il n'accepte plus que des projets qui lui tiennent à cœur et il se consacre prioritairement à des œuvres expérimentales et confidentielles.
Philippe Sarde se marie avec Florence Nave (fille de Jacqueline Nave et Marcel Anthonioz[réf. nécessaire]) en , mais ils divorcent un an plus tard. En 1994, il épouse Clotilde Burrer, avec qui il a deux filles : Ponette (née en 1998) et Liza (née en 1999).
Depuis 2010, le nom de Philippe Sarde n'apparaît pas ou plus au générique des films. Les réalisateurs de prédilection ont disparu : Lautner, Ferreri, Granier-Deferre, Boisset. Quant à Jacques Doillon et André Téchiné, ils ne semblent plus faire appel à lui, préférant se tourner vers des musiciens issus de la nouvelle génération. .
https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Sarde
Romy Schneider, femme et actrice libre
Une exposition met en lumière le parcours tout en ruptures de la comédienne, morte il y a quarante ans à l’âge de 43 ans.
C’est le cinéaste Claude Sautet (1924-2000), avec qui Romy Schneider a tourné cinq films, qui a les mots les plus enflammés pour évoquer la personnalité de la comédienne : « Elle a une formidable énergie intérieure, elle n’est pas paisible mais tourmentée, pure, violente, orgueilleuse. » Une actrice née à Vienne (Autriche) mais naturalisée française, aimée du public et des réalisateurs qui l’ont côtoyée, à qui La Cinémathèque française à Paris consacre une exposition pour les 40 ans de sa mort.
Commissaire de l’exposition, Clémentine Deroudille a voulu rompre avec le discours tragique qui accompagne souvent l’évocation de la comédienne, disparue à l’âge de 43 ans après avoir traversé des drames personnels – suicide de son mari allemand Harry Meyen, mort accidentelle à 14 ans de son fils David. Les dépressions, les dépendances à l’alcool, aux médicaments et le cancer qui ont pesé sur la fin de sa carrière sont laissés dans l’ombre pour au contraire saluer la combativité et la modernité de Romy Schneider, qui choisissait ses rôles comme elle menait sa vie, en se fichant du qu’en-dira-t-on. « J’ai voulu redonner la parole à Romy, une parole qui, depuis quelques années, lui avait été confisquée », justifie Clémentine Deroudille, qui a fait inscrire sur les cartels des citations de l’artiste au franc-parler : « Je dis trop souvent ce que je pense. Je suis une mauvaise actrice dans la vie quotidienne. »
Capacité d’incarnation
La commissaire a puisé dans les archives de la cinémathèque et a bénéficié de prêts de proches de la comédienne – notamment sa fille Sarah Biasini et Alain Delon, qui fut son premier amour, son partenaire de jeu et son ami –, pour composer cet hommage à l’actrice. La beauté de son visage – front haut, regard mélancolique, sourire enfantin –, sa puissance émotionnelle s’imposent sur les très nombreuses photos réunies pour l’exposition, dont beaucoup jamais vues. Des documents de tournage, télégrammes, lettres, témoignent de l’investissement de Romy Schneider dans son métier, consciencieuse jusqu’au perfectionnisme et éternelle insatisfaite.
Des extraits de longs métrages parmi la cinquantaine qu’elle a tournés – des films devenus grands classiques signés Visconti, Losey, Zulawski, Sautet, Chabrol, Welles – rappellent la diversité des rôles et la capacité d’incarnation de la comédienne, distinguée par deux Césars (pour L’Important c’est d’aimer, d’Andréi Zulawski, en 1975, et Une Histoire simple, de Claude Sautet, en 1978). L’exposition offre aussi l’occasion de découvrir l’actrice dans des œuvres moins connues – elle a tourné dans le premier film d’Alain Cavalier, Le Combat dans l’île (1961), une histoire d’amour passionnel sur fond de guerre d’Algérie, et de Francis Girod, Trio infernal (1974), où elle interprète une tueuse éliminant ses victimes dans un bain d’acide.
Michel Piccoli dans Le paltoquet
Date de dernière mise à jour : 21/02/2023