New Rochelle-1911-2011
Jean Guiton fête ses 100 ans
Jean Guiton Anniversary
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La Rochelle (Charente-Maritime, France) Place de l'Hôtel de ville-Jean Guiton (1911)
Sculpteur : Ernest Dubois (1863-1930)
La statue de Jean Guiton a été financée par les citoyens de New Rochelle en 1911.
Source de la photo-http://www.nella-buscot.com/base_resultat.php?mot=La%20Rochelle&match=4&modetri=1&matchnature=Tout&numero=0&
Jean Guiton (1585 - 1654) fut maire de La Rochelle lors du siège de la ville par l'armée royale de Louis XIII et Richelieu, mais ne put empêcher la chute de la ville.
100th anniversary of the gift by New Rochelle of a statue of Jean Guiton, the mayor of La Rochelle who protected the Huguenots from the French king-The year 2011 marks the 100th anniversary of a statue gift given by New Rochelle to the sister city, La Rochelle.The statue stands in front of the entrance of the La Rochelle City Hall.
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Le 22 octobre 1911, la statue de Jean Guiton fut officiellement inaugurée sur la place de la Mairie de La Rochelle, en présence d
Publié le : 26/10/2011--874 visites
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Officiers américains
Discours de Maxime Bono le maire de la Rochelle
Martine Dernoncourt
Statue de Jean Guiton place de la mairie de La Rochelle
Jean Guiton
« Oui, La Rochelle vaut bien une liesse »
Pour son centenaire, fêté aujourd'hui, la statue de Jean Guiton répond à nos questions.
Rochelais de France et citoyens américains de New Rochelle se réunissent, aujourd'hui 22 Octobre 2011 devant la statue de leur héros, Jean Guiton. Ils célèbrent le centenaire de la silhouette sculptée par Ernest Dubois, installée devant l'hôtel de ville le 22 octobre 1911.
Ce soir, à 18 h 30, à l'occasion d'une évocation historique, la statue prendra la parole. « Sud Ouest » l'a interrogée en avant-première.
« Sud Ouest ». Que de bruit autour de votre statue de bronze ! Qui donc êtes-vous ?
Jean Guiton. Je suis un huguenot, comme disaient nos ennemis. Je suis né à La Rochelle, le 2 juillet 1585, dans une famille de notables qui ne croyaient pas au purgatoire et avaient des âmes de chef. Mon grand-père, Jacques, qui s'est distingué pendant le siège de 1573, mon père, Sieur de L'Houmeau, ont été maires. Je suis venu au monde trente-neuf ans après la mort de Luther et j'ai été baptisé au temple Saint-Yon. Armateur, je suis devenu amiral de la flotte rochelaise par commission de l'assemblée de la Rochelle du 22 août 1621. À partir de ce jour, j'ai combattu les papistes qui infestaient nos mers. À terre, j'ai habité la maison où je suis né et que vous voyez, toujours solide, au numéro 3 de la rue des Merciers.
Et vous êtes devenu maire de la cité « belle et rebelle » ?
Rebelle, mon œil ! Crépeau, un galopin ! A-t-il jamais tiré l'épée ? Et il n'a même pas de vraie statue pour honorer sa mémoire. Quelle époque ! Depuis 1911, du haut de mon piédestal, je n'ai pas vu un authentique maire-résistant passer devant mon cabinet. Sauf Léonce Vieljeux, naturellement. Quel homme, quel panache ! Un parpaillot lui aussi. Et auquel même les papistes, je veux dire les catholiques, ont rendu hommage.
À l'Hôtel de ville, ce cabinet dont vous parlez renferme une curiosité : la table gardant la trace du coup de poignard de 1628. Enfin, c'est ce qu'on dit aux touristes…
Les touristes ! La plupart n'ont aucune notion d'histoire et me bombardent avec leurs appareils photo parce qu'ils me confondent avec Henri IV. Qu'ils croient ce qu'ils veulent. Ce qui est attesté par l'Histoire, c'est le serment que j'ai fait, moi, Jehan Guiton, élu maire de La Rochelle en avril 1628 - par 75 voix sur 82 -, dans une ville assiégée par les troupes de Louis XIII, de tuer le premier qui parlerait de se rendre. Sangdieu ! Je l'aurais égorgé sur l'heure.
J'ai saisi mon poignard et frappé le marbre comme j'aurais fait de la poitrine d'un poltron. Ou d'un papiste ! « Pourvu qu'il reste un homme pour fermer les portes, c'est assez ! » C'est ce que je pensais, c'est ce que j'ai déclaré, le 2 mai 1628 dans cet hôtel de ville où se promène mon fantôme.
Amiral Guiton, à la fin du mois d'octobre 1628, la population de La Rochelle est exsangue. Vous capitulez.
La famine était effrayante. Au moins 15 000, peut-être 20 000 habitants sur 25 000 étaient morts. C'est à peine si j'ai négocié. J'ai remis les clefs de la ville à Bassompierre, qui représentait le roi.
Le cardinal-ministre a dit une messe à Sainte-Marguerite. Plus tard, notre Grand Temple a été converti en cathédrale. Richelieu m'a exilé.
Six mois de purgatoire, et vous reparaissez, barbiche au vent. En 1636, vous commandez un navire de la flotte royale.
Mais mon sang a cessé de bouillonner. Exilé, j'ai eu le loisir de méditer sur les malheurs du temps. Mais qu'aurais-je dû faire, en 1628 ?
Suivre l'exemple d'Henri IV, graine de fanatique !
« Paris vaut bien une messe » ! Avouez que ça ne lui a pas tellement réussi ! Et quoi ? Plier le genou devant la robe du cardinal ? Vendre mon âme au diable ?
Vous avez pourtant bu le calice jusqu'à la lie. Et le portrait de Richelieu orne les manuels scolaires !
L'Histoire sourit aux vainqueurs. Mais La Rochelle se souvient, elle. Les braves marins ont donné mon nom à un navire, en 1953. Les collégiens apprennent qui j'étais et l'avenue Jean Guiton est la plus longue de la ville.
Mais ça n'a pas été simple d'ériger votre statue. En 1841, la municipalité a dû renoncer, vous sentiez toujours le soufre.
J'ai pourtant fini mes jours discrètement. J'ai rendu l'âme le 15 mars 1654, c'est ce que dit le registre des protestants qui ont couché Jehan Guiton, escuyer, sieur de Repose-Pucelle, 69 ans, entre leurs pages. Ma tombe a été creusée dans un petit cimetière du front ouest, à l'endroit où, trois siècles plus tard, on a percé la grande avenue qui mène à la mer.
Et ce soir il y aura foule devant votre statue. Vous riez dans votre barbiche ?
Pourquoi pas ? La Rochelle vaut bien une liesse.
Propos purement imaginaires recueillis par Christiane Poulin
PhotoSud Ouest Pascal Couillaud-La Rochelle · L'Houmeau · Charente-Maritime
http://www.sudouest.fr/2011/10/22/oui-la-rochelle-vaut-bien-une-liesse-533386-1391.php
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Page publiée le 20 Mai 2018***
Date de dernière mise à jour : 20/05/2018