Hommages des amis
Pierre Audouit, alias José Cando, est mort hier matin, à 82 ans.
Un grand s
Samedi 17 Octobre 2009
José Cando sur le port de la Rochelle lors de l'arrivé du BELEM 8 Mai 2008
Dire que la nouvelle a fait du bruit à Fouras est un euphémisme, elle a fait trembler les murs. José Cando (pour ses proches et ses amis artistes, Pierre Audouit) est mort hier matin Vendredi 16 Octobre 2009, à l'âge de 82 ans.
C'est la maladie qui a mis fin à l'une des plus longues carrières musicales de notre pays, baignée, imprégnée même des notes de jazz qu'il chérissait plus que tout. C'est à 16 ans que le tout jeune Pierre va se lancer dans une aventure qui le fera connaître et reconnaître des musiciens de la France entière, de Cram-Chaban, à deux pas de Mauzé, où il est né, à Quimper, de Toulon à Fouras, où il choisira de s'installer.
René Benotti, père de Jo Benotti, parti lui aussi voilà quelques semaines, le fera venir à Rochefort, l'annonçant comme « Pierre Auduino de la cabane cubaine de Paris », lui qui, a l'époque, n'avait jamais vu la Capitale qu'en cartes postales.
Un pseudonyme chantant
L'idée restera, en tout cas, de prendre un pseudonyme chantant, plein de soleil et de rythmes latino. Parmi les innombrables étapes, des mélodies échangées sur scène avec Sydney Bechet ou l'ami très cher Claude Luter, autres maîtres dans l'art délicat et complexe de la clarinette. Une vie à 100 à l'heure, 200 à 280 spectacles par an et, de toute façon, de la musique tous les jours, les Fourasins l'écoutant parfois au pied de la maison du centre-ville, à l'heure des gammes sans cesse renouvelées.
Très touchée, Sylvie Marcilly, maire de Fouras, déclarait, en apprenant la nouvelle de sa disparition : « C'est un vrai deuil pour la commune, on perd un talent ; cet été encore, il nous a donné de la joie. Dans les rues et dans le coeur des Fourasins, il y aura toujours une note de jazz grâce à lui ».
Voilà trois jours, il confiait à son fils son souhait d'enregistrer un disque de jazz manouche, son dernier pari, lui qui ne comptait dans sa discothèque qu'un seul et unique CD personnel.
Philippe témoigne : « Il a joué jusqu'au bout », avant d'ajouter avec justesse : « C'était le père de tous les musiciens, ici ».
Ses obsèques auront lieu lundi en l'église de Fouras, à partir de 16 heures. Une célébration qui ne pourra se faire sans musique, vecteur de toutes les joies, de toutes les peines, hommage d'un art à celui qui l'aura si bien servi.
Auteur : Jean-Luc Richard
Nous apprenons avec tristesse que José Cando, alias Pierre Audouit, est décédé ce vendredi matin 16 Octobre 2009, à l
Ses obsèques seront célébrées lundi 19 Octobre 2009 à 16 heures, en l
José Cando, de son vrai nom Pierre Audouit, originaire de Cramchaban, maître de la clarinette jazz, né le 1 à Prin-Deyrançon (Deux-Sèvres) est décédé le à l'âge de 82 ans, à Fouras, commune de la Charente-Maritime où il résidait.
José Cando en compagnie de deux guitaristes place du Marché à Fouras, treize jours avant son décès.
Biographie
Instrumentiste de talent, improvisateur hors pair, il a été un compagnon de route et de scène de Sidney Bechet, Claude Luter…
Il participait activement à la vie musicale au sein de différentes formations et dirigeait le "José Cando All Stars" et le "New Rochelle Jazz Band".
Pierre Audouit, doit, paraît-il, son surnom "Cando" à une taquinerie entre musiciens : ses comparses accusaient en effet cet excellent improvisateur de ne jouer qu'en DO…
Hommages
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Un festival de jazz a lieu tous les ans fin juillet à Fouras en Charente-Maritime : Le Festival de Jazz José Cando.
New Orleans
René Bigot a consacré dix ans au Festival New Aunis New Orleans
Par Raphaël Burgos-Mai 2010
René Bigot encadré par des musiciens a démarré le festi
Tout a démarré dans la rue à cause d'un bateau. Le premier concert s'est joué il y a dix ans devant les passants et une sébile à remplir pour financer l'achat d'une embarcation et son voyage d'ordre caritatif, à l'initiative du Rotary club, vers l'île de Madacasgar. Depuis dix ans, René Bigot organise des concerts et renoue avec une passion de jeunesse : le jazz. À 73 ans le président de l'association La Rochelle Dixie Jazz compte bien finir son dernier mandat sur un dixième anniversaire qui swingue comme il se doit.
Cette édition rend hommage à deux grands jazzmen, l'une internationale, l'autre locale. Le centième anniversaire de la naissance de Django Reinhardt est un excellent prétexte pour réécouter l'œuvre de cette légende du jazz manouche.
Quant à José Cando, disparu en octobre dernier, c'était un clarinettiste -saxophoniste de renom et une personnalité attachante. Un salut amical lui est rendu aujourd'hui à 17 h 30, au Castel Park de Surgères, dans le cadre du festival.
Les 78 tours du juke-box
« Mettre la musique dans la rue dans un esprit festif, telle a toujours été l'ambition du festival », explique René Bigot. Ce Vendéen des Sables-d'Olonne n'est pas musicien mais il tombe dans le bain du jazz en s'engageant très jeune comme matelot dans la marine marchande. Il découvre ainsi les rives du Mississippi, la Nouvelle-Orléans, la musique des juke-boxes et les 78 tours de Sydney Bechet. Depuis sa création, le festival a transféré du Golfe du Mexique aux pertuis charentais la tradition du label Dixieland jubilee et des contest de jazz-bands comme au bon vieux temps de Bourbon Street.
« Le plus important pour nous, c'est cette bonne humeur, la décontraction qui s'entend dans l'improvisation du jazz », précise René Bigot.
En effet, les groupes choisis pour cette édition n'ont rien de trop guindé. Ils se produisent en parades dans les rues, animent les terrasses des cafés, se rencontrent lors des concerts et jouent lors de dîners-concerts dans divers restaurants.
Les copains d'abord
« Récemment j'ai visité Chicago et ses salles de concerts mythiques où ont joué des jazzmen comme Charlie Parker et John Coltrane qui font aussi partie de mes références », raconte le président du Festival. Il n'oublie pas non plus les copains, ceux des débuts, qui sont toujours là. René Bigot félicite le travail de Jean-Paul Fontaine et son Vitamine jazz-band. Le contrebassiste, Robert Mendoche est également présent avec son Roman swing quintet. Le musicien est son ami depuis l'adolescence. René Bigot lui ramenait des disques de ses voyages.
Fier du travail accompli chaque année à la fin mai et au début avril, le président Bigot a tenu à inviter cette année les Haricots rouges lors d'un grand concert à La Rochelle initialement prévu aux Perthuis mais qu'il a fallu rapatrier d'urgence à l'espace Encan après le passage de Xynthia. Fondée en 1963, cette formation est un orchestre célèbre qui a porté depuis plus de 40 ans la bonne parole du jazz new orleans en France.
Le Festival se prolonge jusqu'au vendredi 7 mai. Il poursuivra ensuite sa route sans René Bigot à sa tête. Ce dernier estime avoir fait son temps et « laisse la démocratie faire son travail » quant au choix de son successeur. Passer le relais au bout de dix ans, René Bigot démontre ainsi toute l'endurance de sa passion pour cette musique de l'âme.
Le centre historique de La Nouvelle-Orléans s'appelle Quartier Français ou Vieux Carré bien qu'en réalité, son architecture soit d'influence espagnole. Les visiteurs peuvent admirer les balcons en fer forgé, les petites cours privées agrémentées de fontaines, les jardins et patios, tout en profitant de l'ambiance tranquille du « Vieux Sud ». La Promenade Moon Walk longe le Mississippi. Le promeneur se met à rêver du temps des plantations en regardant passer d'authentiques bateaux à aube sur des airs de jazz.La nuit tombée, Bourbon Street s'anime d'une incroyable effervescence tous les soirs de la semaine et jusque tard dans la nuit. Les noctambules se laissent gagner par l'ambiance festive et musicale des nombreux bars, clubs de jazz et restaurants.
Date de dernière mise à jour : 05/06/2020