Le musée de la poche de Royan
Musée de la poche de Royan, c'est fini ! Jeu 7 Fév 2008 - 14:12
Vu dans le dernier Militaria, une pub annonçant la vente aux enchères des collections du musée de la poche de Royan.
Pour avoir visité ce musée, il y a une paire d'années, je peux sans détours dire que c'est une perte incommensurable; Les reconstitutions de défenses du Westwall étaient trés bien faites (bunker avec tourelle de R35, par ex) mais il y avait surtout ce kioske de Uboot entièrement recontitué avec l'équipage dessus.
Déjà à l'époque le propriètaire voulait arreter, l'âge commençant à se faire sentir, mais il se désolait de ne pas trouver de repreneur.
Il faut dire qu'il menait sa barque tout seul et que la ville de Royan, ne voulant pas entendre parler de musée, lui mettait des batons dans les roues plutot qu'autre chose.
Fallait voir l'emplacement du Musée, dans une zone commerciale, coinçé entre des grandes surfaces de chaussures, textile, et autre gadgets; Heureusement qu'il y avait quelques épaves de véhicules et canons en attente de restauration stockés devant, pour signaler l'endroit.
C'est triste de voir qu'encore un témoignage de notre passé, somme toute récent, est en train de disparaitre, à croire que les princes qui nous gouvernent font tout pour occulter cette tragédie qui a endeuillé le monde entier, comme si, en n'en parlant pas, ça empècherait que cela recommence....
Hampel August
Soldat allemand anti-nazi (Allemagne 1901 - id. 1972)
August Hampel est né en 1901 dans le Rheinland près de Fulda. Mobilisé en 1942, il est affecté au génie et l'essentiel de sa carrière militaire se déroulera à Royan (juillet 1943-avril 1945), rappelé après quatre ans de guerre pour raisons d'âge, il préfère demeurer soldat de deuxième classe malgré ses diplômes afin de bien montrer sa désapprobation de la guerre. Fait prisonnier, il ne revient en Allemagne qu'en 1946, il commence à rédiger ses mémoires de guerre consacrés à ses années royannaises. Il revoit ses amis à Royan en 1960.
August Hampel est un soldat du IIIe Reich, c'est vrai mais rappelé après quatre ans de guerre pour raisons d'âge, il préfère demeurer soldat de deuxième classe malgré ses diplômes afin de bien montrer sa désapprobation de la guerre. Il combat au sein de la Wehrmacht, on ne saurait le nier. Il occupe Royan comme tous ceux dont il partage le sort, nul doute n'est permis. En fait, le soldat Hampel n'est pas n'importe quel soldat. Il propose avant tout de témoigner au nom de la sensibilité. Celle d'un homme qui doute et s'interroge. Qui, par sa candeur un peu décalée, renvoie la réalité des combats au monde virtuel. Si ce récit de ces deux ans d'occupation ne ressemble à aucun autre, s'il marque par sa liberté de ton et sa sensibilité, ce n'est pas seulement parce que l'auteur, un soldat allemand comme on ne les imaginait pas, a vécu tout ce qu'il rapporte, c'est aussi parce qu'August Hampel, francophile, offre la vision de l'autre côté du miroir, ce que les « empochés » de Royan et les Français en général n'ont évidemment pas pu voir.
On commence ces pages comme si l'on partait en villégiature au bord de la mer, à Royan. Royan, son casino, ses plages aux exquises marquises ; August Hampel, soldat allemand affecté au génie, ne s'y trompe pas lorsqu'il débarque sous le soleil de juillet 1943 dans un Royan occupé. Deux ans se passent et l'occupant est assiégé. « L'étau se referme, la poche se resserre. Hampel regarde se voiler la lumière sur cette terre qu'il aime, dont il parle la langue et où ses angoisses vibrent au même rythme que celles de la population locale.
Il contemple bientôt les pierres sur le sol, celles que nous connaissons tous, celles du bombardement. Il en sort effondré. L'estuaire de la Gironde, cette terre de naufrageurs, sombre en janvier 1945. », en dit Jacques Bouineau dans sa préface.
Certes, le récit d'August Hampel n'ouvre pas en pionnier un sujet inviolé (études de G. Binot, J. Perruchon, témoignage de S. Besançon...) chacun évoque à sa manière la poche, l'occupant et les horreurs de la guerre, que le témoignage d'Hampel ne tente pas d'effacer. Ils invitent le lecteur à appréhender ce huis clos où tous les « empochés », qu'ils soient originaires d'un bord ou de l'autre du Rhin, pataugent dans la même boue ; pointent du doigt les erreurs militaires et l'ineptie de la poche ; s'accordent sur la folie des hommes...
Le Musée de la poche de Royan
Le Gua
Article "Le journal communautaire" N°21 Décembre 2006
Clic sur l'image ci dessous pour lire les pages 3 et 4
https://drive.google.com/file/d/0B8bsyJB6I_gJSThmd21aZWlWQTA/view?usp=sharing
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Char Sherman
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http://maquisardsdefrance.jeun.fr/t2771-musee-de-la-poche-de-royan-39-45
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Clic sur l'image ci dessous pour lire l'article publié après la vente du Musée
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Colle-Lindenau Brigitte
Professeur (Parthenay 1951 - )
Elle grandit à Saint-Georges-de-Didonne où ses parents sont professeurs au lycée Emile Zola. Ils reviennent ainsi dans la région dont est issue notre famille du côté maternel.
Brigitte Colle commence des études d'allemand à la faculté de Bordeaux. Après la première année, elle part pour Berlin où elle poursuit des études de lettres françaises et de sciences du théâtre (Theaterwissenschaft). Diplômée en 1976, elle se marie avec Jürgen Lindenau, pédagogue social et s'installe à Berlin. Attachée à sa région d'origine, elle revient à Barzan autant que possible.
Suivant en dilettante les traces de son père historien, Robert Colle, elle consacre une partie de ses loisirs à écrire son histoire familiale, française et allemande, et c'est d'ailleurs ainsi qu'elle découvre les traces du manuscrit d'August Hampel.
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