Un couple sauve un oiseau
Un an après l’animal revient régulièrement les voir
Un oiseau reconnaissant
Par Laura REMOUE
Il y a un an, à Plogastel-Saint-Germain (Finistère), Marie-Claude et Frédéric secouraient un Verdier attaqué par une pie. Nourri et réchauffé, l’oiseau sauvage se sent à la maison. Le couple a eu beau tenter de le remettre en liberté, c’est désormais chez eux que l’animal vit.
Perché sur une poutre, Pio picore dans un recoin de pierre. « Il doit avoir mis des graines là-dedans » suspecte Marie-Claude. Avec ses belles plumes vert clair, ce petit oiseau est une espèce sauvage, commune dans nos campagnes. Mais depuis un an, Pio a choisi d’élire domicile où il se balade de pièce en pièce, en liberté.
Clic sur le lien ci dessous pour voir la vidéo
(https://www.ouest-france.fr/bretagne/plogastel-saint-germain-29710/)
« Le but était qu’on le relâche »
En juin 2020, Marie-Claude raconte : « Je vois une grosse pie rentrer dans la haie de mon jardin et partir avec un petit dans le bec. Puis l’oisillon tombe et je me dis que si je le laisse, il va être mangé. » Sans connaissance au sujet des oiseaux, Marie-Claude recherche sur internet de quelle façon prendre soin de lui. Au menu, ce sera des croquettes écrasées pour chat, mélangées à de l’eau, avec lequel le couple nourrit l’oisillon à la lime à ongles pendant quinze jours.
Ils tentent ensuite de le faire manger seul pour le rendre autonome : « Le but était qu’il se fasse son plumage et qu’on le relâche », assure Frédéric. Car le couple est soucieux du bien-être de l’animal : « On était contre le fait d’avoir un oiseau », assure Marie-Claude, « leur place est dehors. »
Alors, même à la maison, l’oiseau garde sa liberté : « il n’a pas de cage, il a son arbre et une petite piscine. » Sur la terrasse, Frédéric a disposé des filets pour créer une volière et éviter que le verdier soit de nouveau attaqué par de plus gros prédateurs.
Une relation d’attachement
Très vite, l’oiseau et le couple se sont attachés les uns aux autres. « On ne l’a pas domestiqué parce qu’on ne lui apprend pas des tours mais il reconnaît son nom, il vient quand on l’appelle. » Petit à petit, ils interprètent des émotions dans son comportement. « C’est une boule d’amour ce petit Pio », s’émeut Marie-Claude, « on s’inquiète plus pour ce petit oiseau de 28 grammes qu’on ne le faisait pour notre chien de 50 kg. »
À plusieurs reprises, ils ont tenté de le remettre dans la nature, mais le verdier n’est pas décidé à quitter son nid. Dans ces moments-là, « il ne bouge plus », affirme Marie-Claude. Surtout, « c’est un oiseau qui vit en groupe », explique Frédéric.
Avec le temps, il leur paraît de plus en plus difficile d’imaginer Pio vivre par lui-même dans la nature. « Il paraît que cela peut vivre douze ans alors on en a peut-être pris pour aussi longtemps », plaisante Marie-Claude.
Une hirondelle fait son nid
Les hirondelles appartiennent à la famille des Hirundinidés. Les espèces présentes en Lorraine sont migratrices et, après avoir traversé la Méditerranée, hivernent en Afrique équatoriale. Ces oiseaux très grégaires nichent généralement en colonies lâches. Leur régime alimentaire insectivore permet d’éliminer naturellement beaucoup d’insectes volants. Les hirondelles sont des oiseaux protégés. Leur destruction, y compris celle de leur nid, est interdite
Les hirondelles: des espèces à protéger
Date de dernière mise à jour : 10/10/2022